La Bretagne

26/07/2024. D’un commun accord, nous décidons de prendre le train ce matin pour traverser le Calvados et une partie de la Manche, de Caen à Avranches. Nous réduisons le trajet de deux jours pour arriver à Brest le lundi, au plus tard. La reprise du travail est à préparer. Une fois déposés à la gare, nous nous rendons au centre-ville d’Avranches, situé sur une colline, pour y déjeuner. Le vieu pap’ a un faible pour le jus de fruits au lait. Une fois rassasiés, nous empruntons une nouvelle fois la Vélomaritime pour nous rendre à Saint-Malo. Nous empruntons de petites routes qui nous conduisent au bord de pré-salés. Des moutons y paissent. Le relief est plat. La vue est dégagée. Nous commençons à apercevoir au loin le Mont Saint-Michel. Les détails de l’îlot sont, au fil du parcours, de plus en plus précis.

Nous arrivons à la gare d’Avranches, point de départ de notre étape de la journée.

Pendant notre traversée des polders de la baie de Saint-Michel, nous voyons surgir au loin le mont éponyme. Quel spectacle que de faire du vélo avec cet îlot rocheux monumental comme toile de fond. La photo ici s’impose.

27/072024.

28/07/2024. L’une des dernières étapes avant notre grand retour à Brest. Nous empruntons la départementale 712 pour nous rendre à Morlaix. La route traverse les Côtes d’Armor d’est en ouest sur une centaine de kilomètres. Elle se prolonge également dans le Finistère, jusqu’à Brest. Elle suit de près la nationale 12 qui “aspire” le flux routier. La route vallonnée est quasi désertique. Nous roulons à un rythme élevé. Le vent d’est soutient notre effort. Nous passons un agréable moment sportif pour clôturer nos derniers kilomètres. Le vieu pap’ est stupéfait de la vitesse à laquelle nous atteignons Morlaix, et ce malgré la fatigue accumulée ces derniers jours. Nous décidons de passer notre dernière nuit d’étape à l’hôtel. La pression retombe. Au moment d’écrire ces lignes, Léon Marchand vient de remporter la médaille d’or du quatre nages. Une victoire hors-norme.

Petite pause à Guingamp pour se rafraichir. Nous profitons du moment pour visiter le centre historique à vélo. Nous regardons quelques minutes la fontaine de la Plomée, symbole de la ville.

Un aperçu de la départementale 712 qui traverse le département des Côtes d’Armor d’est en ouest. Nous sommes dimanche. La route est peu fréquentée. Les automobilistes empruntent essentiellement la voie express, située non loin. Nous en profitons pleinement.

29/07/2024. Nous y sommes. Notre ultime étape. La matinée est radieuse. Nous quittons l’hôtel avec entrain. Nous voici de nouveau sur la D712 en direction de Landivisiau. Les conditions de route sont identiques à celles de la journée précédente. Notre état d’esprit est cependant différent. Nous savons que nous aventure s’achève aujourd’hui. Nous sommes détendus, mais néanmoins attentifs. Heureusement d’ailleurs. Lors d’un passage dans un petit village, nous sommes poursuivis par deux chiens, l’un est petit et vivace et l’autre est gros et lourd. Ils aboient fortement et se rapprochent dangereusement de nos mollets. Nous hurlons pour les faire déguerpir. Au final, nous prenons de l’avance et les semons. À la suite de cette fâcheuse aventure, nous arrivons à Landivisiau au niveau de l’église de Saint Thuriau. Nous arrivons au même moment qu’un ami venu spécialement nous accompagner pour l’occasion. Nous prenons le temps de nous retrouver autour d’un verre, à la terrasse d’un café.

Malgré notre proximité avec Brest, je continue de m’étonner des paysages et des bâtiments historiques que nous croisons en chemin. Ici, nous apercevons les vestiges du château de la Roche-Maurice qui surplombe la vallée de l’Elorn.

Merci à mes bons amis de nous avoir accompagner pour parachever notre aventure. À ce moment précis, tout se passe comme si nous nous étions jamais vraiment quitté. Et pourtant. Nous vivons un véritable moment de retrouvaille. Nous avons tant de choses à partager et à nous raconter.

La rue du pont de Rohan, à Landernau. Là où notre périple a débuté quatre mois et demi plus tôt. En revenant ici, nous goûtons au plaisir de l’achèvement. C’est une émotion forte. Je ressens beaucoup de fierté et déjà une certaine nostalgie. Je suis admiratif de mon père, pour ce qu’il a accompli, et ce malgré les difficultés et les obstacles. Quel exemple! Je pense à toutes ces personnes qui ont rendu cette expérience exceptionnelle, à ces paysages et ces monuments qui nous ont époustouflé, aux spécificités culturelles qui nous ont tant conduit à requestionner nos évidences. Nous ne ressortons pas indemne de cette expérience. Loin s’en faut. À quoi va ressembler désormais la suite? Je l’ignore. L’avenir nous le dira.