De Blain à Legé par Nantes (étape 5)
21/03/2024. Réveil en douceur à Blain. Nous nous préparons à fendre la Loire Atlantique du nord au sud. Avant le départ, nous échangeons quelques mots avec Véronique, notre hôte. Il est question des plaisirs associés à la marche et au vélo. Véronique évoque le sentiment de bien-être qui l’étreint durant ses longues balades, seule ou en groupe. En bon psychologue, Jacky met l’accent sur le penchant masochiste du cycliste qui pousse sur ses pédales, encore et encore. De mon côté, j’essaie d’aborder la question de l’élasticité du temps à vélo, de ce temps libre, rarement perdu, toujours enrichi, inscrit dans la durée… En vain! Sans doute vais-je trop loin à 8h30 du matin.
Nous achevons nos derniers kilomètres sur les chemins de halage qui bordent l’Erdre. Arrivés à la maison éclusière de Quiheix, nous quittons le canal de Nantes pour regagner la Vélodyssée depuis le Nord-sur-Erdre jusqu’à Nantes. Les petites routes caillouteuses et les sections de voies vertes se succèdent. Les indications sont sporadiques. Nous restons vigilants.
Nous traversons maintenant l’agglomération nantaise. Le ballet de voiture est incessant. Nous décidons de marcher pour rejoindre le centre ville. Le soleil est radieux. Nous passons par le jardin japonais de l’île de Versailles avant de rejoindre la Cathédrale par l’hôtel de Département. Nous déjeunons place du Pilori avant de regagner le sud de la ville. Mon téléphone vibre. C’est confirmé. La mère d’une amie proche peut nous accueillir le soir même. Regain de motivation. Nous remontons sur nos selles et avançons vers l’extrémité sud du département, à la lisière de la Vendée. Vers 19 heures, au terme de quelques détours, la maison de la famille Breton apparaît.
Au départ de Blain. Le petit loup est toujours là.
Kerry nous a réservé un accueil chaleureux et revigorant. Ses pâtes au saumon et à l’avocat, avec supplément thon, étaient succulentes. “So tasty” ! Merci également à elle pour ses conseils. Elle nous a décidé à prendre de la Gaulthéry pour traiter nos douleurs articulaires. Sacrée Kerry! 😀
Place de Bouffay, Éloge du pas de côté Philippe Ramette, Nantes. On peut y voir un défi à la rationalité du monde.
De Legé aux Sables-d’Olonne (étape 6)
Soyons franc. On ne peut pas parler de voyage à vélo sans évoquer “le mal de cul”. Personne n’y échappe. Les symptômes sont variés selon les personnes: irritations, nodules, rougeurs… Chaque aspérité de la route devient un obstacle. Les descentes deviennent prétextes pour s’étirer les muscles fessiers. Un cri étouffé accompagne chaque reprise de selle. Les hommes et les animaux compatissent. Ces soixante cinq kilomètres qui nous séparent des sables d’Olonne sont une épreuve de ce point de vue, incontestablement. Mes ischions sont douloureux. Il faut encore du temps pour que ma selle en cuir dur prenne la forme de mon fessier. Jacky est incommodé par son cuissard qui le brûle avec les frottements répétés. Nous envisageons une halte à Apremont, au pied des remparts du château de la petite cité. Encore quelques kilomètres avant les Sables d’Olonne. Nous passons par Brem-sur-Mer, puis nous nous engouffrons dans la forêt d’Olonne. La canopée des arbres adoucit l’atmosphère. Soudain, au détour d’un virage, une lumière blanche et chaude nous aveugle. Un panneau indique Sables d’Olonne. Je me tourne vers Jacky. Il sourit. Nous sommes arrivés.
Les deux tours, la chapelle et les remparts du château Renaissance d’Apremont.
Arrivée aux Sables d’Olonne. La Grande plage est effectivement très grande. Des surfeurs domptent quelques belles vagues. ” Y’a de belles lignes!’, comme dirait My mate.
Jacky a sorti son bob. Il songe déjà à se baigner…
Des Sables d’Olonne à la Rochelle (étape 7)
22/03/2024. Nous décidons de rester une journée aux Sables-d’Olonne pour nous reposer. Le soleil est annoncé. Nous flanons dans les ruelles de la ville. Au détour de la gare, nous arrivons au port. Nos regards se posent sur une immense fresque peinte sur des silos, intitulée “De sable et de sel”. Des personnes de la vie locale y sont représentées en grand : femmes de pécheurs, sauniers ou encore pécheurs. Nous déambulons le long des quais. Nous apercevons la tour d’ Arundel située dans La Chaume, quartier le plus ancien de la ville. Nous marchons sur le sable fin de La Grande Plage. Premier bain de l’année pour le vieux pap’. Session surf pour moi. Après ça, nous quittons la plage et traversons le quartier de l’île Penotte, dont les façades sont décorées par des motifs en coquillages. Nous nous y arrêtons un instant. Le soleil décline légèrement. Nous regagnons notre chambre. La journée de repos s’achève.
La fresque “De sable et de sel”, peinte en 2022 sur les silos de la Cavac (coopérative agricole), par l’artiste basque Taroe.
Quelques mosaïques du quartier de l’île Penotte.
La Grande Plage des Sables d’Olonne. On aperçoit le quartier de La Chaume au loin.
Départ à neuf heures des Sables d’Olonne. Cent kilomètres nous séparent de La Rochelle, notre destination. Nous sommes ragaillardis. Malgré la distance, l’étape est merveilleuse. Elle se déroule en quatre actes. Le premier : la route de la corniche entre les Sables d’Olonne et la baie de Cayola. Notre regard se perd dans les détails du paysage rocheux. La mer est calme. Le ciel dégagé. La ligne d’horizon est droite. Deuxième acte : pauses à Saint Vincent sur Gard et La Tranche sur Mer. Dans le premier lieu, où se visite la maison de Georges Clémenceau, nous faisons la rencontre d’un couple de retraités savoyards passionné de camping car. Ils nous racontent leurs destinations, leur vie en tant que camping caristes. Dans le second lieu, nous déjeunons sur la plage. Le pertuis Breton nous fait face. Nous apercevons l’île de Ré. Elle semble si proche… Troisième acte : le marais poitevin, entrecoupé par de nombreuses digues. Nous les franchissons une par autre. Chaque digue se compose de bassins qui forment qui des marais à poisson. Ici, les marais sont conçus pour piéger les poissons à partir de plusieurs entrées d’eau de mer. Ils couvrent des centaines d’hectares. Le réseau hydrologique donne une forme “en peigne” caractéristique au paysage. Quatrième acte: le franchissement de la Siévre Niortaise et l’arrivée en Charente-Maritime. Les Groies, Charron, Esnandes, Marsilly…, nous traversons plusieurs communes avant d’atteindre La Rochelle. Enfin! Le pied posé au sol, nous partageons un regard de soulagement avec Jacky. Une nouvelle étape de franchie.
Le marais poitevin. On distingue ici un deux bassins séparés par une petite écluse. On note également la présence d’une cabane d’exploitation.
La plage de la Tranche. Bel endroit pour déjeuner.
Parfois, il suffit d’un petit rien pour rendre heureux le vieux pap’…😉
4 Comments
sylvie · 21 March 2024 at 19h39
En plus de la gaultherie, je vous conseille la classique Arnica, et… un gros steak frais sur la selle !:)
Annalise Gutierrez · 2 April 2024 at 0h47
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