De Moravske Toplice à Halogy (étape 48)

25/05/2024. Nous poursuivons notre chemin en direction de la Hongrie. Nous appliquons notre stratégie visant à contourner les Alpes autrichiennes par les plaines hongroises. Nous y pénétrons en passant par le parc national de l‘Őrség. La forêt nous engloutit. Durant quelques kilomètres, nous sommes littéralement coupés du monde. L’air est frais. Le temps semble s’arrêter. Au bout d’un certain temps, nous rencontrons un village. Nous nous y arrêtons pour déjeuner. Au supermarché, les prix ne sont pas affichés en euro. Je découvre que la Hongrie n’est pas (encore?) membre de la zone euro et qu’elle se réfère aux Forints. Le vieu pap’, qui surveille comme à l’accoutumée les vélos, est lui aussi surpris.

Après avoir traversé la Slovénie en diagonale, nous arrivons à la frontière avec la Hongrie. Nous entrons dans ‘le pays des Magyars’ depuis le parc national de l’Őrség, c’est-à-dire au sud-ouest. La transition est plutôt douce. Nous quittons les prairies slovènes pour la forêt hongroise.

Pour notre première étape en Hongrie, nous faisons halte dans un petit camping du nom de OASE Halogy. Nous sommes accueillis par une famille hongroise. La communication n’est pas aisée. Le vieu pap’ converse en allemand et moi en anglais. Nous rencontrons un allemand qui nous invite à Hambourg. Nous faisons également la connaissance de Joseph, un randonneur hongrois. Les commerces sont fermés. Nous sommes éreintés. Ce soir, nous ne dînons pas.

Nos moindres faits et gestes sont scrutés dans la petite ville de Násdad, voisine à Halogy. Au sommet des lampadaires, les cigognes nous guettent. Le vieu pap’ est subjugué par la scène. Je repense à l’un de mes séjours en Espagne, à Alcalá de Hernarez. La ville natale de Cervantès m’avait frappé pour être un refuge pour cigognes. L’association se créée ici.

De Halogy à Bük (étape 49)

26/05/2024.

Nous visitons le centre-ville de Körmend à vélo. Il est dimanche matin. Nous apercevons le château Batthyány qui fonde la renommée de la ville. Pour l’heure, les rues sont désertes. Nous tentons de trouver un troquet qui soit ouvert…

… Et nous y parvenons. Parfois, il y a du bon de suivre les gens dans la rue! Le lieu est un bar / restaurant dont la clientèle est plutôt ouvrière. Les regards se tournent vers nous. Nous détonnons avec notre allure. Les clients entrent et ressortent avec de gros sacs de nourriture. Nous nous décidons à déjeuner. Au menu : soupe de viande, salade de chou vinaigré, poulet frit et écrasé de pommes de terre.

Nous marquons un arrêt à Szombathely pour reprendre notre souffle. La campagne pour les élections européennes bat son plein. Les affiches des candidats des partis (Fidesz, KDNP…) saturent l’espace visuel. Sur la photo, la monumentale synagogue de la ville.

De Bük à Fertód (étape 50)

27/05/2024. Petite étape aujourd’hui. Nous ne quittons pas trop vite la Hongrie afin de dépenser nos derniers forints. Avant de reprendre la route, nous goûtons une dernière fois au plaisir de l’eau thermale de Bükfürdő. L’odeur soufrée de l’eau nous enivre. Nous remontons en selle, apaisés. Dans la continuité des jours précédents, nous sillonnons de longues routes dans un paysage essentiellement agricole. La plaine est tapissée de cultures de blé et d’orge. Dans les villages, les maisons familiale dites Kádár-kocka, vestiges de l’ère communiste, sont encore nombreuses à border les routes. Nous marquons l’arrêt dans l’un d’eux, Ivan, pour boire un café, puis dans un autre, Csapod, pour déjeuner. Nous discutons avec quelques autochtones. L’une d’eux me confie que les gens comprennent mieux ici l’allemand que l’anglais en raison de la proximité géographique. Il apparaît également que la main d’oeuvre hongroise est davantage importante en Autriche. La langue allemande serait devenue celle de l’emploi pour certains travailleurs hongrois, en somme.

Nous arrivons à Fertód en milieu d’après-midi. À deux pas du camping, nous apprenons que celui-ci à mis la clef sous la porte depuis plusieurs années. Nous nous rabattons sur une petite maison d’hôtes. À quelques mètres de nous, l’opulent palais Esterházy et ses jardins nous invitent à la promenade.

Le plaisir de cueillir et de manger des cerises pendant l’effort. Certains villages regorgent d’arbres fruitiers. Nous ignorons cependant si leur consommation est autorisée. Nos goûtons au début timidement. Personnes en vue. En avant pour la razzia. Une revanche sur le kilo de cerises en France à 13 balles!

Arrivés à Fertód, nous visitons la cour du palais Esterházy, du nom d’une importante famille de comtes et de princes hongrois. La façade du palais rappelle le style à la française. D’ailleurs, le palais est considéré comme un petit ‘Versailles à la hongroise’.

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